vendredi 5 juin 2009

La patrie… quelle patrie ?

Ne t’arrive-il pas quelquefois de te sentir étranger dans ton propre pays ?

De sortir dans la rue ou d’aller au travail et de voir que presque rien ne t’unit avec les gens que tu as rencontrés ou avec qui tu as parlé ? De rentrer chez toi avec un sentiment de colère parce que tu as passé toute la journée à te sentir agressé par les paroles et le comportement de l’autre ? Fatigué parce que tu ne peux pas… plus… être toi-même hors de chez toi ? puisque pour ne pas choquer et pour ne pas être jugé par l’autre si intolérant, si moralisateur, si mesquin tu préfères endosser une sorte de moule qui te permet de passer inaperçu !

Ne t’arrive-il pas de te sentir désolé de voir que les seuls moments dans lesquels tu te sens en communion avec l’autre, ton compatriote, c’est lors de certaines fêtes ou période religieuses (et encore) ou dans le sport quand l’équipe nationale gagne face à un autre pays?

Alors, quand tu regardes de près la définition du mot patrie dans le dictionnaire : « Communauté politique d'individus vivant sur le même sol et liés par un sentiment d'appartenance à une même collectivité (notamment culturelle, linguistique) » (le petit Larousse) , quand tu constates que excepté la famille, les amis et quelques autres personnes tu es entouré par des gens qui sont si différents de toi… des gens qui à part la langue ne partagent avec toi ni une même culture, ni la même idéologie, ni la même conception de la vie et de la religion, quand ce «sentiment d’appartenance » n’existe pas/plus… Peux-tu encore parler de patrie ?

Peux-tu appartenir à une patrie qui ne reflète presque en rien ton être le plus profond ? Peux-tu parler de partie quand tu n’arrives plus à t’identifier avec tes compatriotes ? Peux-tu parler de patrie quand tu te sens étranger dans ton propre pays ?